Bonjour à toutes et à tous !
Voici aujourd’hui le résumé de la dernière rencontre Des Aliens et Des Vaches qui avait pour thème les lectures de vacances !
Smokah a ouvert les rencontres avec une bande-dessinée éditée chez Delcourt : Tony Chu, le détective cannibale (en version originale Tony Chew). Dans l’univers de cette fiction, les États-Unis ont été gravement victimes de la grippe aviaire et la marchandise et la consommation de volaille sont, depuis lors, prohibées. Afin de veiller à ce que cette nouvelle loi soit respectée, une brigade spéciale a été crée : la Répression des Aliments et Stupéfiants dans laquelle Tony Chu travaille. Tony Chu n’est pas un détective comme les autres car il possède un pouvoir spécial : celui de connaître toute l’histoire, les secrets, la vie, la mort d’un aliment dont il goûte, ce qui fait de lui un « cibopathe ». Afin de résoudre des crimes, il doit donc « goûter » les victimes.
Le thème est quelque peu décalé et le ton est presque léger et emprunt d’humour noir. Une bande-dessinée qui se laisse facilement lire et qui fait beaucoup rire. Cette série comprend déjà 6 tomes, toutes parues chez Delcourt. Un septième tome est prévu pour le 4 décembre 2013.
Tony Chu, le détective cannibale, tome 1 « Goût decès »
scénario de John Layman, dessins de Rob Guillory
éditions Delcourt
distributeur : Hachette
ISBN : 9782756023212
Benoît nous a présenté le magazine Causette publié par Juliette Chapalain et Julia Pascual. Ce magazine mensuel féminin et féministe, se revendique lui-même comme étant « plus féminin du cerveau que du capiton ». Mais si le ton se veut engagé dans la défense de la femme, Benoît trouve qu’il est aussi bien plus que ça car le magazine aborde un très grand nombre de sujets et ne parle pas uniquement de féminisme. De plus les articles sont très intéressants et écrits avec humour. Enfin ce magazine ne fait pas moins de 100 pages et peu d’entre elles sont consacrées à la publicité, ce qui est très appréciable.
Causette
disponible en kiosque chaque fin de mois.
Site : causette.fr
Antoine nous a présenté Manolis. Cette bande-dessinée est l’adaptation du roman Manolis de Vourla d’Allain Glykos, publié en 2005 aux éditions QuiQuandQuoi. Il y parle de l’enfance de son père et décrit sa vie, depuis la guerre qui opposa grecs et turcs en 1922, jusqu’à l’âge adulte. D’abord chassé de son village natal par le tyran, Mustafa Kemal, Manolis va trouver refuge auprès d’une famille d’accueil à Nauplie puis finalement immigrer en France. Le récit est émouvant sans tomber dans le pathos, on se laisse facilement emporter par le récit. Le dessin est naïf mais efficace, malgré un style simple, presque enfantin, il arrive à rendre toute la dureté des événements vécus par le personnage principal.
Manolis
scénario d’Allain Glycos, dessins d’Antonin Dubuisson
éditions Cambourakis
distributeur : Union Distribution
ISBN : 9782366240405
Florian nous a présenté deux livres qu’il a regroupé sous le thème commun de : « il aurait mieux fait de se taire ».
Le premier, le Bûcher des vanités de Thomas Wolfe, décrit la chute d’un riche trader de Wall Street, Sherman McCoy qui avait pourtant tout pour réussir. Père et époux comblé, homme d’affaire haut placé à Wall street, Sherman McCoy se perd un jour dans le Bronx et, dans un geste malheureux pour fuir deux jeunes noirs menaçants, renverse l’un d’eux avec sa mercedes. Retrouvé par la police et mené devant le juge, il a alors des propos regrettables qui vont le faire tomber de très haut… Il aurait mieux fait de se taire…
Le deuxième livre, Sociales Fiction, les androïdes rêvent-ils d’insertion sociale, est un recueil de nouvelles dirigé par Gérard Klein. Ce recueil a la particularité que chacune de ses nouvelles est précédée par une analyse d’un sociologue. La nouvelle qui a le plus marqué Florian est celle qui se déroule dans un monde où tous les êtres humains doivent être absolument égaux en tout. Afin que personne ne puisse surpasser les autres, tous ceux dotés de compétences plus élevées se voient infliger un handicap. Mais lors d’une soirée dansante, un homme décide de retirer les poids qui le gênent pour enfin laisser libre cours à ses talents de danseur et… Et il aurait mieux fait de ne pas le faire…
Le bûcher des vanités
de Thomas Wolfe
édition livre de poche
distributeur : Hachette
ISBN : 9782253053408
Sociales fictions
dirigé par Gérard Klein
éditions Bréal
distributeur : Dilisco
ISBN : 9782749500652
Morgan nous a présenté Severed, une bande-dessinée « one-shot » scénarisée, entre autre, par Scott Snyder qui est un des scénaristes les plus en vogue en se moment aux Etats-Unis. Il est notamment l’auteur d’American vampire et Batman : sombre reflet.
Jack Garron, un adolescent passionné de musique, décide un jour de partir à la recherche de son père biologique. Sur la route il croise le chemin d’un vieil homme aux allures sympathiques mais qui est en réalité un psychopathe, tueur d’enfant et cannibale. Ce cannibale dévore avant toute chose les espoirs et les aspirations de ses victimes. Cette histoire est inspirée du mythe du croque-mitaine, en anglais « boogy man », un être maléfique qui se cache dans les placards et enlève les enfants. Le dessin oscille entre le réalisme et un onirisme morbide mais jamais sanglant car ici l’horreur est surtout suggestive.
Sevred
éditions Urban Comics
scénario de Scott Snyder et Scott Tuft, dessins d’Attila Futaki
distributeur : MDS
ISBN : 9782365772099
Pour ma part j’ai présenté New Victoria de Lia Habel, un roman fantastique et post-apocalyptique pour jeunes filles édité à la fois chez Bragelonne et chez Castelmore. Mais si la couverture de Bragelonne (très belle au demeurant) met l’accent sur le steampunk, qui a, en ce moment, le vent en poupe, la couverture de Castelmore est, avec sa jeune fille en jolie crinoline rose, plus proche de l’ambiance générale du livre. Au niveau du contexte, l’histoire se déroule dans un futur post-apocalyptique où les survivants ont décidé de revenir aux bonnes vieilles valeurs victoriennes pour recréer la civilisation. Ces néo-victoriens sont opposés aux punks, qui apprécient peu ce retour en arrière de la société. Mais la menace d’une maladie, transformant les contaminés en zombies, va clairement bouleverser cet univers. Le roman est écrit à la première personne et à plusieurs voix, car le narrateur change lorsque le lecteur change de chapitre. Mais on suit surtout Nora et Bram, deux jeunes gens que tout sépare puisqu’elle est une jolie néo-victorienne fille d’un médecin renommé et lui un beau punk, humble soldat et surtout… zombie. A première vue l’idée semble être intéressante mais on tombe très vite dans les histoires de premiers émois amoureux et de quelle tenue porter pour séduire l’élu de son cœur. La lutte entre punk et néo-victorien et la menace des zombies devient bien vite une toile de fond à cette histoire d’amour qui n’a, en fait, rien d’original, les « gentils » zombies n’ayant de zombies que le nom. On regrettera aussi que le choix des différents narrateurs ne soit pas vraiment exploité puisqu’il n’y a aucun changement de ton ou de vocabulaire qui illustrerai le caractère des différents narrateurs, seul leur point de vue change. Il est dommage que ce choix original aboutisse sur un récit convenu et sympathique sans être vraiment remarquable.
New Victoria
de Lia Habel
éditions Bragelonne (également disponible chez Castelmore)
distributeur : MDS
ISBN : 9782820506467
Un tome 2 est sorti en avril 2013, uniquement édité chez Castelmore. En effet, le public visé étant plutôt les jeunes filles amatrices de fantastique et non un public plus adulte, Bragelonne a peut-être jugé que ce roman ne correspondait pas à sa ligne éditorial. (New Victoria, t.2, « Rébellion », ISBN : 9782362310775)
Et voilà pour ces lectures de vacances !
Les prochaines rencontres auront lieu le 6 octobre à 15h30 à Caen. N’hésitez pas à nous contacter pour connaître le lieu.
Prochainement sur le blog les lectures de Sandrine, malheureusement absente à cet séance mais qui n’est pas restée inactive pour autant !
Eloïse pour Pégase Mécanique.